Un torrent de tutus.
Nombre de miles parcourus : 172.5miles
Il est 7h, le réveil sonne et nos yeux s'ouvrent doucement. Aujourd'hui nous quittons le bling bling Miami pour les paradisiaques Keys. On se pomponne (de vraies filles), on charge la voiture, on déguste nos restes de cheesecake (yummy par contre le niveau de sucre qui grimpe en flèche dès le matin, c'est assez hard ^^) et hop, à 8h25 après un rapide check out, on démarre Abraham, le bolide. Il fait 78°F avec un beau soleil et un ciel parsemé de nuages. On croise les doigts pour que le temps reste ainsi car on va traverser l'eau turquoise et les différentes Keys jusqu'à Key West et le paysage promet d'être merveilleux.
On mettra une heure à quitter le centre de Miami dans une folie générale : c'est l'heure de pointe du matin et les conducteurs sont locos, locos : entre ceux qui déboîtent sans regarder ; ceux qui ne te laissent pas rentrer sur la highway alors que c'est 'traffic jam' et donc normalement, on fait la tirette ; et ceux qui sont pressés au point de traverser 3 bandes à la perpendiculaire pour se retrouver sur la bande gauche, voie rapide...j'ai sué à grosses gouttes ! Mais bon, plus on s'éloigne, plus le traffic est fluide et je peux à nouveau profiter de la conduite aux Etats-Unis.
On arrive sur le tronçon rêvé : la Overseas Highway ou US Route 1. Des ponts et routes au milieu de l'eau reliant les îles des Florida Keys. Particularité : une seule bande de chaque côté avec quelques rares moments où on peut dépasser grâce à une seconde bande momentanée. Autant vous dire que si j'ai dépassé quelques camionnettes et camions escargots, d'autres ont dû aussi me dépasser car je respecte les limitations contrairement...ben, à tous les floridiens ! Normalement, la route jusqu'à Key West prend 3heures et je craignais que cela prenne plus de temps car avait lieu un festival connu dans la ville. Mais pour finir, pas de centaines de voiture agglutinées sur cette route où le trafic est plutôt fluide en cette matinée. Par contre, le ciel s'assombrit de plus en plus et après les premiers kilomètres sur cette route qui promettait le paradis, une pluie abondante s'abat sur le pare-brise de la Jeep. On a dû mal croiser nos doigts ce matin (faut dire, j'ai les doigts tordus aussi) car cette pluie ne nous quittera plus du trajet. Zut alors (pour rester polie), on ne verra rien des paysages somptueux : pas de sensations d'être au milieu de la mer sans terre devant ni derrière, pas de vision lumineuse d'îles tropicales et bien sûr, pas d'arrêts au Bahia Honda State Park où nous avions prévu de pique-niquer et de nous baigner (on avait même déjà mis les maillots sur nous!). Faudra revenir... #touteslesexcusessontbonnes
On a le temps avant de tourner!
Où est passé la route?
Ouf, on est bien sur le bon chemin
Sur la route, on met un peu d'essence à Islamorada, on observe des boîtes aux lettres en forme de lamantins, on essaye de repérer tous les animaux géants (tortues géantes, dauphin géant, coquillage géant...), on fait aller les essuies-glace à qui-mieux-mieux, on chante à tue-tête comme on sait le faire, on traverse les différentes Keys dont Long Key, Big Pine Key, Marathon..., on grimpe sur le fameux le Seven-Mile Bridge qui sépare les Lower Keys des Middle Keys... tout cela sous une pluie digne d'une drache belge d'un 21juillet national. On s'était dit au début que c'était juste un orage floridien de passage mais non, ça perdure. Tiens, comme on est bloqué sur la route et la pluie, quelques infos sur les Florida Keys.
Archipel comprenant les Lower, Middle and Upper Keys, Les Florida Keys sont le dernier bout de terre des USA avant Cuba. Originellement, les Calusa et Tequesta, native-americans, habitaient les Keys. Juan Ponce de León (oui, oui comme dans POTC) découvrit ces terres en 1513. Le terme 'Key' vient de l'espagnol 'Cayo' qui signifie « petite île ». Key West a servi pendant de nombreuses années de lieu marchand entre la Floride (USA), Cuba et les Bahamas. Pendant longtemps seulement accessible par bateau, Overseas Railway changea les choses dans les années 1910 mais ce projet fut avorté en 1935 suite au Labor Day Hurricane. Overseas Highway (US Route 1) devint alors un moyen de relier le continent à l'archipel.
Il veut mieux mettre de l'essence hors des Keys car le prix grimpe vite et encore plus à Key West!
Rien à droite, rien à gauche
C'est la fin du monde!
Vous êtes sûr qu'on est en Floride?
Map des Keys
On s'enfonce de plus en plus en mer alors que l'orage s'intensifie : les éclairs illuminent le ciel et la pluie fait penser à un film catastrophe tellement elle est forte et abondante. Je m'attends presque à voir débarquer des requins comme dans Sharknado, des monstres assoiffés de sang comme dans The Mist ou encore un T-Rex comme dans Jurassic Park. Je ne m'arrête pas malgré les conditions difficiles de conduite car il n'y a pas de bas-côté. Carole m'aide à essayer d'apercevoir les phares des voitures ou tout autre obstacles tellement la visibilité est nulle. Heureusement, quelques kilomètres plus loin alors qu'on entre dans Key West, la pluie diminue fortement et nous dévoile les routes mi-innondées. Là, je suis bien contente d'avoir une Jeep !
L'adresse de notre guesthouse entrée dans le GPS, on s'aventure dans les rues de Key West qui s'avèrent super charmantes avec ses petites maisons colorées et sa végétation abondante. On se dit que sans le ciel gris et la pluie, ça doit vraiment être le paradis (et ça rime en plus) ! On passe devant le Merlin Guesthouse (http://www.historickeywestinns.com/the-inns/merlin-guesthouse/, 811 Simonton Street) vers 13h mais on ne voit pas de place de parking. Je refais le tour du bloc (beaucoup de rues sont à sens unique) et trouve une place de parking sur le côté de la route avec parcmètre. On se gare là pour aller voir comment ça se passe pour le parking, normalement possible à côté de la guesthouse. On met donc 1$ et quelques cents pour 40minutes environ de stationnement et là, on s'apprête à affronter la pluie qui a repris de plus belle malgré notre petite attente à l’abri dans l'habitacle d'Abraham. En quelques mètres, on se retrouve bien mouillées (enfin, KK moins vu qu'elle a revêtu un superbe poncho couleur poubelle de la collection Orage 2014). On découvre un petit havre de paix avec un patio avec piscine des plus agréables. On entre dans le petit bureau où se passe le check in mais où il n'y a personne. On devra attendre une dizaine de minutes avant de voir débarqué le gérant super sympathique et dynamique malgré son âge avancé. On fait le check in où on découvre qu'on a une des deux chambres les plus grandes (cool), la numéro 12. Le gentil monsieur va voir s'il y a place dans la rue adjacente au guesthouse et oui, il reste une place. Je me dépêche d'aller rechercher Abraham pour prendre la place (en refaisant un tour de bloc, yeah ). Il faut alors que je mette tout en oeuvre pour essayer de prendre le plus de choses possibles hors de la voiture en moins de trajet possible vu qu'il pleut toujours. Je prends d’abord juste les sachets et mon trolley pour aller découvrir la chambre. Elle est super sympa : une terrasse avec deux chaises et une petite table puis lorsqu'on entre un salon avec mini-frigo avant de passer à la chambre très cosy avec le grand lit et le parquet. La salle de bain est tout aussi jolie avec douche et évier. Hè ben, ce Merlin Guesthouse est bien sympa et dire que ce n'était pas notre premier choix (voir les péripéties -toujours en cours- avec le Truman Hotel), on est finalement bien contente d'être là (pour 190$ la nuit, un de nos hôtels les plus chers mais on est à Key West pendant un festival bien connu).
Maison décorée pour Halloween
Merlin Guesthouse
Vers la chambre
Notre chez nous
Salon
Chambre
Salle de bain
je suis un chien mouillé
Piscine/patio
Terrasse
Carole va réceptionner les bagages à l'entrée du guesthouse alors que moi j'affronte la pluie et m'arnache de sacs, sachets et valises au maximum de ma capacité pour tout rentrer à l'intérieur. Lorsque je rentre, j'ai prix ma douche ! Je suis trempée jusqu'aux os. Le gars du guesthouse dira à Carole qu'il n'ont plu vu cela depuis des lustres. Vu le temps, on change nos plans : on attend un moment à l'intérieur de notre chambre pour voir si la pluie se calme. J'en profite pour luncher avec le reste de mes pâtes du Cheesecake Factory. Lorsqu'on pousse le bout de son nez dehors, miracle : il ne pleut plus ! Profitons de cette accalmie pour aller visiter la ville à pieds (il est 15h).
On se laisse porter par nos pas et flâner dans ses rues bien agréables malgré le temps orageux. pas besoin de voiture pour se déplacer, le centre est accessible à pieds et les distances sont plus courtes qu'elle n'y paraissent. On croise plusieurs coqs se promenant, chose courante ici ; on voit la maison d'Hemingway (dans laquelle nous ne rentrerons pas car 1) il ne pleut plus alors on profite de l'extérieur ; 2) un groupe de russes barakis vient d'y entrer) ; on pousse jusqu'au Southernmost Point, connu comme le point le plus au Sud des Usa mais étant surtout le point dit le plus proche de Cuba (la rumeur veut qu'on aperçoive l'île par temps clair...on ne pourra donc pas vérifier cela aujourd'hui ^^) où une petite file de touristes est organisée spontanément. On continue de se promener en repérant les lieux. Carole se prend un burger dans un 7/Eleven (moi, j'ai mangé mon reste de pâtes, si vous ne vous rappelez pas, faudrait songer à consulter car je viens de le dire ).
Map de Key West
Fresque
Bric-à-brac
Lighthouse
Les taxis sont roses!
Des coqs
Sympa pour se promener sur l'île
Southernmost House
Au loin, Cuba
Grosse bagnole
Un coq militaire (entrée de la base américaine)
Halloweeeeeeen
Hum hum
Mini ATM dans une façade
T'as le look, cocoq
Key West annonce la couleur
Nous décidons ensuite de rentrer un moment au Merlin Guesthouse car on est bien décidée de se laisser tenter par les sirènes de la piscine qui nous appelait déjà tantôt. On rentre et hop, on file dans l'eau de la piscine du patio : eau chauffée et à bulles (la gérante poussera sur le bouton pour nous faire profiter des bubulles) au milieu d'une oasis de palmiers et autres plantes tropicales...aaaaah, le bonheur !
Le coin crème solaire, thé glacé, serviette de bain...
Mais celui-ci sera de courte durée, devinez qui vient re-pointer le bout de son nez et de qui on se serait bien passé ? La pluie, pardi ! Et cette fois, elle est venue accompagnée de sa copine, la petite grêle. On est bien dans l'eau mais après un moment ça refroidit quand même pas mal alors, zou, on file à la chambre pour se réchauffer ! J'en profite pour débuter l'apéro avec un bon petit vin blanc acheté tout à l'heure au 7/Eleven et devant un programme de télé-réalité dont TLC a le secret.
Une fois douchée (décidément, aujourd'hui sera la jour où j'aurai été le plus mouillé!) et changée, on retourne en ville et plus précisément au coeur de l'île : Duval Street. Vu le ciel ultra-gris avec toujours un risque de pluie (là, elle s'est arrêtée et c'est le climat chaud/humide qui a repris), on fait l'impasse du sunset sur le pier dont je me réjouissais tant...même si on y allait, on ne verrait rien avec cette atmosphère grise et brumeuse. :'( Il faudra vraiment revenir ! #letempssertaussidebonnesfaussesexcuses
Sur Duval Street, on sniffe toute l'atmosphère de l'île et du festival qui bat son plein : liberté, alcool et échoppes. Tout ce petit monde se prépare pour la soirée alors que nous, on va festoyer au Hard Rock Café ! On se devait d'aller dans ce Hard Rock si coloré dans sa belle maison d'été. On ne prend pas le risque de la terrasse (et puis la majorité des emplacements sont toujours détrempés) et on se réfugie à l'intérieur...sauf qu'on est encore mouillée et que la clim' va à fond = frigooooooo. Il est 19h5 et on n'a pas tant mangé que ça aujourd'hui, vivant des restes de la veille alors on se réjouit de manger un gros burger. Pour Carole, ce sera le Original Legendary (13,95) et pour moi le Local Burger (13,95$) avec tranche d'ananas grillé et sauce épicée. Les burgers arrivent et on se régale : ils sont méga-bons tout comme les frites. Il n'en restera rien ! Nom nom nom...
J'en ai eu pour 17,50$ avec le tip.
Dans les rues...
Mon burger - local legendary
Legendary burger (Carole)
Il est 20h40, la pluie n'est toujours pas (pas encore?) revenue mais par contre les gens sont de sortie et on commence à se mêler à la foule de fêtards désinhibés du Fantasy Festival. Imaginez-vous une bande d'américains prêts à vivre une nuit de débauche et à sortir totalement et sans aucun complexe de leur train-train quotidien : des jeunes mais aussi beaucoup de personnes d'un âge plus respectable. Tous, sans exception, sont là pour faire la fête...en tutus (d'où le titre)! Aujourd'hui c'est la nuit tutus alors tout le monde a sortir son mini tutu flashy, porté avec string sinon ce n'est pas drôle. Les femmes se libèrent du poids du soutien gorge et opte pour des nippies, ses pastilles de formes variées à paillettes, plumes ou fanfreluches qu'on colle sur les tétons. D'autres on encore moins froid
Atelier de body painting dans la rue
Bon va y avoir de la fesse et du nènès
Money Money
On s’amusera également dans une boutique de chics (bonbons) avec plein de gadgets et curiosités.
On pousse alors jusqu'au Pier pour voir quand même à quoi il ressemble mais la pluie recommence à tomber:( Il est temps de faire une pause. On retraverse tout Duval Street pour retourner un moment à notre chambre et se protéger des gouttes (j'en ai marre d'être mouillée -_-'). On se prendra un ptit verre de vin sur la terrasses/dans le salon avant de repartir faire un dernier tour en ville pour voir d'autres spécimens de fêtards joyeux. Je me laisserai tenter par un cocktail granité au Flying Monkey's dans un verre souvenir (qui est pas mal cool) pour 10$. On est bien fatiguée alors il est temps de rentrer et de mater un peu de Face Off en sirotant mon cocktail de notre lit moelleux...
Je ne connais plus personne...
Oulalala
Toute mon infance...
Labello aux goûts très ricains!
Des friandises moins habituelles
Why not!
Aaah, la quintessence de l'Américain
Le plus gros ver en gomme au monde